Lors de la 1ère vague COVID-19, OLY avait sollicité le Dr. Christophe Orssaud pour qu’il nous donne son avis sur une éventuelle relation entre le COVID-19 et les Neuropathies Optiques Héréditaires. Le Dr. Orssaud s’exprime de nouveau aujourd’hui à ce sujet. Nous le remercions une fois encore pour son investissement auprès de notre communauté.
Les recommandations du Dr. Orssaud
Une seconde vague de pandémie liée au COVID-19 touche actuellement tout le territoire français.
Les manifestations cliniques de ce virus sont identiques à ce qu’elles étaient au printemps : syndrome grippal avec fièvre et toux ne nécessitant qu’un confinement à domicile pour éviter la transmission à d’autres personnes, éventuellement une perte transitoire du goût. Mais, cette infection peut être responsable d’une forme grave avec détresse respiratoire, troubles circulatoires et de la coagulation nécessitant une hospitalisation et parfois une réanimation.
Ces formes graves seraient plus fréquentes chez les personnes âgées et les personnes dites « fragiles » (patients diabétiques, en surpoids, atteints de pathologies chroniques évolutives, femmes enceintes). Il est conseillé à ces personnes « à risque » d’éviter les contacts, tant à l’extérieur que dans le cercle familial, pour limiter une éventuelle contamination auprès de « porteurs asymptomatiques ».
En effet, il est établi que de nombreuses personnes, notamment les plus jeunes, peuvent contracter le virus mais ne développer aucune manifestation clinique. Par contre, ces personnes dites « porteuses asymptomatiques » sont contagieuses et transmettent le Covid 19 à leur entourage.
L’existence d’une mutation du génome mitochondrial, telle qu’elle existe dans le Neuropathie Optique Héréditaire de Leber, ou d’un gène nucléaire responsable d’un dysfonctionnement mitochondrial comme dans la maladie de Kjer ne semblent pas constituer un facteur de risque de forme grave de Covid 19.
Néanmoins, il est essentiel de respecter les « gestes barrières » : port du masque, lavage des mains, tousser dans son coude, ne pas se serrer la main ou s’embrasser, limiter les réunions de famille, et de faire un test de dépistage au moindre doute et/ou en cas de contact prolongé avec une personne porteuse du virus.
L’arrivée d’un vaccin est annoncée. Les autorités n’autoriseront sa mise sur le marché qu’après avoir vérifier son innocuité. Il ne devrait donc pas y avoir de risque pour se faire vacciner, y compris en cas de mutation mitochondriale. Mais, des informations supplémentaires seront communiquées en temps utile.
Dr. Christophe Orssaud, neuro-ophtalmologue, HEGP – Paris, membre du Comité médico-scientifique d’Ouvrir Les Yeux
Espace dédié au COVID-19
Nous vous rappelons qu’une page dédiée au COVID-19, en lien avec les N.O.H. ou plus généralement avec la cécité, est à votre disposition sur le site de l’association.
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